zoltane Admin
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| Sujet: la chute d'Icare Ven 4 Nov - 5:03 | |
| Parmi les mystères de cette univers il y en a que l'on aurais préférer ne jamais découvrir, bien que celui ci soit a l'origine de mon retour j'y repense encore avec tristesse, sur la colonie Icare un mal sans nom fit surface, un sorte de virus capable de ramener le genre humain a la vie, ou plutôt a la non vie car si ce virus étais capable de réanimer les morts et ainsi de leur rendre certaines de leurs fonctions vitales les dégâts au cerveau des sujets ne leur permettais pas de recouvrir leur pleines capacités cognitives ainsi ils étaient mue par des instincts primaires et s'attaquaient a tout ce qui ne leur ressemblais pas. Nombre de soldats valeureux perdirent la vie sur Icare et d'autres sucombérent au virus après coup devenant a leur tour des monstres assoiffé de sang, et ce malgré les mesures drastiques prise pour éviter la contabination, qui fut fort heureusement évité, quelques survivants furent sauvés mais bon nombres restèrent sur icare et y moururent lorsque le lord scrat ordonna la destruction de la surface de la planète, malgré cette mesure le virus persista ainsi une zone de quarantaine fut établie. - Spoiler:
- Lord Scrat a écrit:
- « Rapport de maintenance du système hydraulique ;; mine de métal AE-1.264.14.0 ;; secteur AE ;;
-Foreuse : opérationnelle/active -Foreuse annexe : opérationnelle -Ordinateur principal : opérationnel/actif -Ordinateur secondaire : données erronées/remplacement recommandé. »
Le technicien en chef Gordon Curtis venait de lire ce rapport quand sa nièce, Nira, entra dans la salle de commande des mines d’Icare. Ils étaient, vu de l’extérieur, totalement différents. L’homme approchait de la cinquantaine, et malgré un embonpoint évident, il affichait une musculature impressionnante, forgée tout au long de sa vie de mineur. Quant à elle, c’était une jeune fille de vingt-cinq ans, svelte et sportive, aux traits minces, tout le contraire de son oncle. Il fut surpris de la voir lui rendre visite sur son lieu de travail.
« Qu’est-ce que tu fais là toi ? Tu n’avais pas un examen de conduite aujourd’hui ? -Il a été reporté ! La prof est tombée malade, et elle a dû aller à l’hôpital. C’est pas la seule d’ailleurs, j’ai quelques amis qui ont choppé cette grippe bizarre. -M’en parle pas, j’ai encore reçu un rapport de maintenance, et je vais devoir me coltiner le boulot tout seul. Tous ces bons à rien qui se mettent en arrêt maladie pour un rhume… sans compter les disparus. -Quels disparus ? -Oublie ça, c’est rien. Bon, je vais y aller, tu n’as qu’à m’attendre ici, je serai pas long. Prend ce casque, tu me raconteras ta journée, ça me fera passer le temps. Mais touche pas aux écrans de contrôle. J’ai pas envie de me faire pourrir par le chef. »
La jeune fille se jeta sur le fauteuil en cuir en criant vers les écrans qui retransmettaient les images des cameras de surveillance dans toute la mine. « Faites gaffe les cailloux ! Je vous surveille ! »Son oncle la regarda d’un air désespéré.
« Elle est programmée pour quand ta puberté déjà ? -Oh ça va, si on peut plus rigoler ! Bon, je peux quand même te suivre sur les écrans non ? -D’accord, on va en prendre un seul. La manip est simple, tu n’a qu’à appuyer su ce bouton quand je sors du champ de vision de la caméra. Le programme te redirigera automatiquement vers une camera qui me voit. Il me repère grâce à mon traceur. »
Son oncle lui montra une balise de la taille d’un talkie-walkie accrochée à sa ceinture. Il se munit d’une puissante lampe torche, de sa caisse à outil et d’un masque respiratoire. L’air des mines était respirable, mais il y avait parfois plus d’impuretés dans l’air que ne pourrait le supporter un être humain normalement constitué.
« Bon je descend. Fais pas de bêtise. Je verrouille derrière moi, si tu veux sortir, c’est la manette jaune et noire à gauche. »
Il sorti de la salle de commande et ouvrit une trappe qui donnait sur les galeries. Nira le vit allumer sa lampe torche, saisir sa sacoche contenant son matériel, et descendre dans le tunnel par l’échelle. Elle alla se placer devant l’écran et appuya sur le bouton que son oncle lui avait désigné. Une faible lueur s’alluma au milieu de l’écran, puis une image apparut. Elle y voyait son oncle se diriger vers le train électrique qui le mènera au secteur où il devait se rendre. Il montait dans le train lorsqu’elle aperçu quelque chose sur un des autres écrans. Elle regarda plus attentivement, et pu voir la silhouette d’une personne passer lentement au bout d’une galerie.
« Tonton, tu m’entend ? -Qu’est-ce qu’il y a ? -J’ai vu quelque chose sur un écran. Y a quelqu’un dans le secteur ou tu vas. «
Au même moment, le train de mine s’arrêtait, et il en descendit pour se diriger vers la foreuse, gigantesque structure de métal qui vrombissait de toute sa puissance. -Tu as du mal voir. Les ouvriers sont partis depuis plusieurs heures. Je ne vois pas qui… oh merde… »
La voix de Gordon se fit tremblante. Un long silence angoissant suivit cette phrase, des plus inquiétantes pour la jeune fille qui ne pouvait rien faire, d’autant que l’angle que prenait la caméra ne permettait pas de voir ce que son oncle fixait. Elle le vit prendre son masque à oxygène et saisir une barre à mine à coté de lui.
« Tonton ? Qu’est-ce qu’il y a ? -Reste dans cette pièce ! N’ouvre sous aucun prétexte ! Il y a quelque chose ou quelqu'un ici, je ne sais pas quoi. -Reviens ! Tu répareras ça plus tard, quand on ne sera pas tout seul ! -Je crois qu’il n’y a plus rien à réparer… »
Nira appuya sur le bouton pour changer de caméra, et la vision qui lui parvint la glaça d’effroi. La foreuse était en marche, mais on voyait dépasser le bas d’un corps humain de la cavité creusée. Gordon s’approcha doucement et donna un léger coup sur la cuisse du corps. Aucune réaction en réponse. Il accrocha alors la ceinture du pantalon, et tira un coup sec. Son cœur s’arrêta un instant, face à la vision d’horreur qui se montrait devant lui. Sa nièce ne prit pas la peine de retenir sa nausée et rendit son déjeuner dans la poubelle du centre de commande. Le corps avait été sectionné au niveau de l’abdomen, et on pouvait nettement voir des traces de morsures et de griffures.
« Mon dieu, mais qu’est-ce qui a put faire ça ? -J’en sait rien, mais c’est pas récent. Ce corps est là au moins depuis deux jours. -C’est un des disparus ? -Je pense oui. On croyait qu’ils en avaient marre de bosser comme des dingues et qu’ils s’étaient tiré sans prévenir… »
Il commença à examiner le corps, ou du moins ce qu’il en restait. Il s’arrêta sur la ceinture qui était encore accrochée au pantalon.
« Pourquoi ils n’ont pas gardé leurs balises ? »
Dans la salle de commande, Nira commençait à paniquer, scrutant tous les écrans de contrôle. Elle s’aperçut rapidement que son oncle était loin d’être seul. Ce qui semblait ne rien être de distinctif dans l’ombre des galeries se révélait en fait être plusieurs silhouettes humanoïdes, immobiles ou se balançant doucement d’avant en arrière. Elle commença à manipuler les ordinateurs pour essayer de changer de point de vue, et ainsi voir ce qu’il en était dans le secteur où se trouvait son oncle.
Elle eu une nouvelle nausée quand l’image de la troisième caméra s’afficha sur l’écran. On y voyait nettement un groupe de personnes agenouillées près d’un corps. Ils étaient en train de dévorer le pauvre homme, qui n’était pas encore mort au vu de son expression de terreur. La caméra n’avait pas de microphone, sinon la spectatrice malheureuse aurait put entendre les cris d’agonie du mineur dont les entrailles se mélangeaient à la boue et au gravier.
« Tonton ! Sors de là ! »
Surpris par le cri de sa nièce, il se releva brusquement, et heurta une bouteille de gaz comprimé qui tomba et roula sur quelques mètres, avant de heurter un établi sur lequel étaient posés un grand nombre d’outils en métal. La plupart tombèrent sur le sol dans un grand fracas, et Nira put voir que ce bruit n’avait pas échappé à quelques-unes des créatures qui se dirigeaient maintenant vers l’endroit ou Gordon se trouvait.
« Ils arivent vers toi ! -Quoi ? Qui arrive ? -Les disparus ! Ils ne sont pas morts ! Sors de là ! Prend une arme ! »
Sans chercher à comprendre la cause de la terreur de sa nièce, Gordon saisi une trancheuse hydraulique et la démarra. Le moteur s’alluma dans un rugissement puissant, comme s’il savait à quoi on le destinait.
« Tu peux me dire ce que tu vois, bordel ? -Ils sont devenus fous ! Ils se sont entretués, et maintenant… Oh non… Il y en a trois qui arrivent vers toi ! Ils vont te barrer le passage avant le train ! -Je les vois. Ils n’ont pas l’air… merde qu’est-ce qu’ils ont leurs yeux… Les gars arrêtez, c’est moi Gordon ! »
Les trois hommes ne semblaient pas entendre le mineur, et continuaient à avancer lentement. L’un d’eux avait le bras complètement retourné, mais cela ne semblait pas le géner. Le premier du groupe leva la tête vers Gordon et émit un gémissement qui fit frissonner Gordon.
« Okay, vous allez pas m’avoir comme ça. Je vous préviens, le premier qui s’approche de moi, je le découpe. Je vais passer loin de vous, et tout va bien… »
Avant qu’il ait pu terminer sa phrase, le mineur au bras cassé se jeta sur lui en hurlant et vint s’empaler sur la lame de la trancheuse. Les doigts de Gordon se crispèrent sur la gâchette, et les dents d’acier découpèrent le mineur de l’estomac jusqu’au menton. Il tomba à genoux devant Gordon, alors que celui-ci retirait la lame de son corps.
« Putain de merde… »
Les deux autres zombies se jetèrent à leur tour sur lui. Gordon ne réfléchit pas une seconde et enclencha la trancheuse, qui coupa net la tête du premier zombie, puis alla éventrer le second. Mais cela ne sembla pas déranger le propriétaire des entrailles qui se répandaient au sol, car il continua d’avancer vers Gordon. Il lui enfonça alors la lame dans la gorge, et d’un mouvement du poignet, fit remonter la lame entre les deux yeux morts de la créature.
Nira regardait la scène, à la fois dégoutée par tout ce sang, et terrorisée pour son oncle.
« Vite, le train ! »
Gordon semblait sous le choc après avoir tué trois de ses collègues, mais la voix de sa nièce le ramena à la réalité. Il se précipita vers les wagonnets, vérifia que rien de suspect n’y été rentré, et démarra le train. Le trajet se passa sans encombre jusqu’à la salle de contrôle, et Gordon s’enferma avec sa nièce après avoir vérifié une nouvelle fois que rien ne l’avait suivit. Ils tentèrent de contacter l’extérieur afin d’appeler à l’aide, mais ils n’obtinrent aucune réponse. Après plusieurs tentatives, ils abandonnèrent, et cherchèrent un autre moyen de savoir ce qu’il se passait.
« Putain Mickey ! -Quoi ? -Mickey avait toujours une radio portative avec lui. Son casier est là. »
Il découpa la porte du casier grâce à la trancheuse, et s’empara de la radio. Elle semblait en état de marche. Mais lorsqu’il l’alluma, ils n’entendirent que des grésillements. Les stations de radio que Mickey avaient enregistré n’émettaient plus du tout.
« Merde c’est quoi ce… »
Un bruit derrière la porte interrompit Gordon. On aurait dit un grattement faible. Puis un gémissement faible se fit entendre, suivit de coup faibles, puis de plus en plus fort. Les gémissements se firent plus intenses, et on pouvait deviner qu’il y avait au moins une petite dizaine de créatures qui se déchainaient derrière cette porte qui, bien que très solide, ne pourrait pas résister indéfiniment au martelage intensif auquel elle était livrée.
« Va te cacher derrière les panneaux de contrôle, et ne fais aucun bruit. Je vais les découper un par un si ils entrent dans cette pièce. Je ne les laisserai pas faire de mal à ma nièce. »
Soudain, ils entendirent un grand bruit dans le couloir. Les coups avaient cessé, mais on entendait quand même les gémissements des zombies, qui semblaient s’éloigner. Gordon s’approcha doucement de la porte, et colla son oreille contre le métal. Il entendit, d’abord indistinctement puis de plus en plus fort, des voix qui se dirigeaient vers eux. Il comprit qu’il s’agissait sans doute de survivants, puis réalisa qu’ils allaient tomber nez à nez avec la horde qui se lançait dans leur direction. Il se précipita vers les panneaux de contrôle, et saisit un microphone tout en appuyant sur la commande « général ».
« Attention ! Secteur AE ! Une dizaine ou plus d’individus dangereux se dirigent vers vous ! Ne les laissez pas vous approcher ! »
Il regarda les écrans de contrôle, mais la plupart étaient défectueux. Il retourna alors coller son oreille à la porte, et entendit des cris et comme un grésillement. Comme le bruit se rapprochait, il comprit que ces cris étaient des ordres, et que ces grésillements étaient les tirs continus de mitrailleuses.
« Les secours ! C’est les secours ! »
Il se jeta sur le microphone, et lança : « Dans la salle de contrôle ! On est coincés moi et ma nièce ! Venez nous aider ! »
Le message avait été reçu, car quelques minutes après, quelqu’un tambourina à la porte. Gordon saisit la trancheuse, et se posta devant la porte, prêt à frapper. Puis il se tourna vers sa nièce et lui dit :
« Tu va ouvrir la porte le plus vite que tu peux, et te cacher derrière directement. »
Elle alla se placer comme son oncle lui avait ordonné, et tira un coup sec sur la poignée jaune et noire, avant d’ouvrir la porte en grand. Gordon se trouva alors en face d’un homme en combinaison noire portant l’écusson du S.I.D, la Section d’Interventions Délicates, nom donné aux services spéciaux attachés aux opérations militaires de grande envergure.
« Ah ben sympa l’accueil. »
La voix étouffée qui était sorti du casque du militaire rassura Gordon, qui baissa son arme.
« On pensait qu’il n’y avait plus que nous. -Où est l’autre survivant ? -Ici, tirez pas, je sors doucement ! »
Nira apparu dans la lumière en regardant avec méfiance le nouvel arrivant.
« Vous êtes les seuls ? Vous êtes blessés ? -Ma nièce est sous le choc. Qu’est-ce qu’on attend, tirons nous d’ici ! -Suivez nous. -Et on peut savoir ce qu’il se passe ? -On évacue la planète. »
Gordon et Nira se regardèrent avec stuppeur. L’homme avait lancé cette affirmation comme si c’était naturel. « Ah bon c’est tout ! Non mais vous pouvez pas être plus clair ? -Non. -Ouais ben moi j’avancerai pas tant que je saurai pas ce qui se passe. »
Gordon s’arrêta et regarda le militaire qui lui tournait le dos en croisant les bras, l’air déterminé. L’homme en combinaison noire retira son casque, et se tourna vers les deux survivants.
« Bien. Voila le topo. Vous êtes au courant de cette épidémie de grippe ? Ce n’était pas une grippe normale. Elle est le fruit de l’évolution d’un virus qui infectait seulement les chats. Mais il est devenu contagieux pour l’homme, et sont effet sur l’organisme est totalement différent de ce à quoi on pouvait s’attendre. -C’est ça qui rend les gens fous ? -Ils ne sont pas fous, ils sont morts. -Oui, et vous vous êtes Lord Scrat en personne ! Vous vous foutez de moi là ? -Vous avez-vous-même donné la réponse à votre question. -Comment ça ? -Je suis Lord Scrat. »
Nira fixa l’homme, et reconnu, sous les traits fatigués et la boue qui recouvrait son visage, Lord Scrat, dirigeant de l’empire Tangeran.
« Allez, cessons de discuter, on a encore du chemin à faire jusqu’aux méta-transporteurs. »
Les deux survivants n’en croyaient pas leurs yeux. Leur souverain s’était déplacé en personne pour venir combattre le mal qui sévissait sur Icare. Ils arrivèrent à la surface, et furent assaillis par un groupe de zombie. La mitrailleuse de Scrat, que Katrevo lui avait offert pour son mariage, prouva ses qualités destructrices. Elle ne fit qu’une bouchée des créatures. Ils arrivèrent au spatioport, où la bataille faisait rage. Les militaires avaient érigé des barricades et protégeaient l’accès aux vaisseaux alors que les survivants accompagnés de militaires se pressaient pour entre dans les transporteurs. A l’intérieur des vaisseaux, des dizaines de médecins examinaient les évacués pour déceler les malades et leur administrer de puissants médicaments pour les soigner. Sur les trente-huit méta-transporteurs, un seul, l’Ishimura, fut perdu à cause d’une infection généralisée à bord. Il fut détruit en vol par un croiseur amiral qui escortait les transports.
La colonie Icare et toutes ses infrastructures fut laissée à l’abandon, telle une planète morte au milieu de l’espace.
- Lord Scrat a écrit:
Avant la fin... :
Lord Scrat avait dû quitter sa femme et ses invités pour régler l’urgence sur Icare. Il N’avait été mis au courant de la situation qu’après être monté dans l’intercepteur qui rejoint par la suite la flotte au grand complet, que ses amiraux avaient réunie avec une rapidité extrème. On lui remit un rapport de plusieurs pages, qu’il lut avec la plus grande attention durant les deux heures de trajet vers la colonie Icare.
Rapport épidémiologique ;; code Noir
Entité biologique : Virus - . - Rétrovirus Contamination : 98% : Fluides corporels ; 2% : Aérienne ( [V]>10^12 unité/m^3) Délai d’incubation pré symptomatique : 8 jours en cas d’exposition sans blessure ; 2 à 5 heures en cas de blessure infectieuse ;
Symptômes primaires : -Macroscopiques : Fièvres, nausées, blanchissement de la peau et des yeux, rythme cardiaque ralenti, spasmes. -Microscopiques : Mutations aléatoires ; Sensibilité accrue aux radiations >>>mutations accélérées ;
Symptômes secondaires : -Augmentation de l’agressivité envers les non-contaminés ; Soif de sang inexpliquée ; Augmentation accrue (800%) de la resistance physique << due à une insensibilité nerveuse/motrice aux blessures ; Seule zone sensible : Bulbe rachidien/encéphale ;
Le reste ne contenait que des informations sur la propagation exponentielle de l’épidémie, qui avait trouvé l’endroit idéal pour s’étendre : une colonie minière, principalement accès sur la production de tritium. Cet élément fortement radioactif semblait être le catalyseur de l’expansion pandémique du virus que l’on nommait maintenant la « peste du tritium ».
Lord Scrat avait rejoint une unité du S.I.D pour porter secours à ses citoyens. Il avait quitté l’armure que lui avait offerte Varkana pour revêtir une combinaison noire portant l’écusson du commando qu’il allait commander, formé d’hommes aguerris. Pendant le trajet depuis l’orbite de la planète, l’un d’eux demanda :
« Euh, monsieur, vous êtes sur de vouloir descendre là-dessous ? Il parait que c’est l’enfer… -J’ai connu bien pire crois moi. Ce sont que des putains de zombies, une balle dans la tête et c’est réglé. -Mais vous êtes trop précieux pour risquer votre… -Je ne suis pas plus précieux que n’importe lequel d’entre vous ! Ni que n’importe quel habitant de cette planète. »
Un long silence suivit cette déclaration. Les hommes comprenaient ce que leur disait leur supérieur. Ils avaient apprit les mêmes valeurs lors de leur entrainement. Une vie ne vaut pas plus qu’une autre, quel que soit le cas de figure.
Le pilote du transport lança : « On va attérir ! Je vous dépose sur un secteur où des blindés vous couvrirons pour que vous puissiez rejoindre le spatioport ! Après on vous fera un topo de la situation sur place ! Restez sanglés pendant la manœuvre ! »
Le transport arriva en vue de la colonne de blindés, mais la situation était légèrement différente de ce à quoi le pilote du transport s’attendait. Les chars et les lances missiles avaient été pris d’assaut par une horde de plusieurs centaines d’infectés, et la pluspart étaient détruit. Une poignée était défendue tant bien que mal par des hommes en grande difficulté face à la force surnuméraire qui leur faisait face. Le pilote se retourna vers les hommes à l’arrière.
« Bon accrochez vous à vos burnes, je vais nettoyer un peu le terrain ! »
Puis il lança un appel radio en balayant toutes les fréquences sur une courte distance.
« Bon les gars, ici le pilote du transport qui vous survole ! À mon signal, vous vous retranchez dans vos blindés ! Je vais lâcher quelques roquettes incendiaires sur cette bande de dégénérés, ça risque de chauffer un peu ! »
Le transport fit un tour autour du terrain et marqua les cibles au laser afin de répartir les tirs sur la plus grande parti de la horde. Puis il se plaça en vol stationnaire, et lança une vingtaine de roquette.
« Planquez-vous ! »
Les hommes présents sur le terrain s’enfermèrent dans leurs véhicules, juste avant que l’enfer ne se déchaine sur les centaines d’infectés. La zone fut débarrassée de la plupart des infectés, et le pilote finit le travail à la mitrailleuse lourde. Puis il se posa et Lord Scrat en descendit, accompagné d’une vingtaine d’hommes lourdement armés.
« On rejoint la colonne ! »
Au pas de course, ils se rendirent à l’endroit où stationnaient les blindés, et aidèrent les survivants à en sortir. L’un des hommes du commando cria : « CONTACT !!! » avant de vider un chargeur sur un groupe de zombies qui fonçaient vers eux. Quatre hommes le rejoignirent et les attaquants furent vite neutralisés.
« Bien, on se bouge ! Prochain arrêt, le spatioport ! »
Le trajet se passa sans trop de problème, malgré les incessants assauts des infectés, qui n’étaient pas durs à abattre vu leur organisation nulle. Arrivé au spatioport, Lord Scrat alla voir le commandant de l’armée Icarienne.
« Rapport de la situation. -On a un grand nombre de civils coincé dans les villes. C’est la priorité, on a des dizaines d’équipes qui les recherchent et les rapatries vers les transports. -Concernant les aides demandées ? -On a eu des réponses de plusieurs seigneurs. Entre autres, Galadrius et un commando que le représentant Jocko a envoyé. -Bien, toute aide est utile. Donnez-moi cinq hommes, et des munitions pour cette arme. -Vous n’allez pas… -Fermez là ! J’en ai marre qu’on me dicte ma conduite ! Obéissez, c’est un ordre ! »
Lord Scrat repartit donc au combat avec un commando du S.I.D, à la recherche de survivants. Les prochaines heures promettaient d’être rudes. - Lord Scrat a écrit:
- Quelque part sur Icare... :
Un mauvais film… ça ma rappelait le scénario d’un de ces films qu’on voyait passer à l’holo-TV tard le soir, quand les enfants étaient couchés. Malheureusement, c’était plutôt le style de film qui terrorise les sensibles, pas qui « amuse »les ados pré-pubères. Ce genre de film pour lesquels le budget charcuterie dépasse le salaire cumulé des acteurs et des techniciens. Ce genre de film pour lesquels le scénario ne change quasiment pas d’une version à l’autre. On y voit toujours des fusillades sanglantes, des scènes pseudo-dramatiques, et des figurants mal maquillés.
Les figurants sont beaucoup mieux maquillés dans la réalité.
Quand un militaire est intervenu pendant ma série préférée, j’ai commencé par pester. Je pensais qu’on allait avoir droit à une nouvelle annonce pour un recrutement de masse. Je suis ce genre de personne que les forces de l’ordre qualifient de « foutu pacifiste de mes deux ». Mais en attendant que ma série reprenne, j’ai écouté le colonel qui s’adressait aux habitants de la colonie Icare. Et donc à moi par extension.
Il nous a d’abord parlé de situation d’urgence, de risque maximal, de déploiement militaire de grande envergure, il nous a conseillé de ne pas paniquer, mais il est resté tellement vague que je n’ai quasiment rien retenu de son discours, à part le fait qu’il fallait se rendre au point de rassemblement le plus proche. Et moi en rebelle anti-Scratien, j’ai décidé que j’allais me faire une petite partie de Dead Space VIII sur la Beta-box de mon frère pendant que les moutons qu’on appelait citoyens allaient se rassembler je ne sais où. J’entendais les voix de mes voisins dans les couloirs. Le gros chauve du dessus qui gueulait sur ses enfants, qui étaient surement en train de courir partout, chose que leur père ne pouvait pas faire, ce qui devait le frustrer. Ma voisine de palier, une jolie brune, un peu petite, mais avec des yeux magnifiques. Mon concierge, pas plus aimable qu’un rottweiler. Et d’autres résidents que je ne connaissais pas.
Quand ils furent tous partis, je me retrouvais a priori seul dans l’immeuble. J’ai donc poussé le son de ma console à fond, j’ai enfilé les gants de jeu, et j’ai commencé à tirer sur tout ce qui bouge. Paradoxal pour un pacifiste hein ?
Mais quand il a commencé à faire nuit, j’ai remarqué un détail bizarre. J’étais quasiment au dernier étage de ma tour, dans une zone industrielle, et j’avais une vue plongeante sur une bonne partie de la ville devant moi, et au loin. Les lumières de la ville ne s’étaient pas allumées. D’habitude, on pouvait voir un tapis scintillant se dérouler sur les rues, mais là, rien. Je me suis dit que vu que personne n’était censé rester en ville, ils n’avaient pas pris la peine de laisser les éclairages publics allumés. Puis j’ai eu droit à la première vision d’horreur d’une longue série à venir. J’aurais trouvé ça beau si ça avait été projeté dans mon appartement par l’holo-TV. Mais l’explosion qui venait de faire trembler le sol était bien réelle. Un énorme champignon de feu s’éleva dans le ciel, éclairant les environs alors que le soleil se couchait. Je pu sentir le souffle ardent de la déflagration sur mon visage alors que je contemplais ce spectacle, sous le choc. Puis vint l’onde de choc, qui ébranla les murs, et fit se briser quelques vitres. Vu la distance du cataclysme, je ne voulais pas imaginer les dégâts qui avaient été causés sur place.
Je saisis mon omnitech, et tentai d’appeler des amis, de la famille, des connaissances. Personne ne répondait à mes appels. Soudain, j’entendis qu’on frappait à ma porte. Des coups puissants et rapides, comme si la personne derrière la porte était paniquée, ce que je comprenais dans les circonstances actuelles. Puis une voix féminine. C’était ma voisine, la petite brune. Je lui ouvris ma porte, et elle entra en pleurs dans mon appartement. Je l’invitai à s’assoir sur mon canapé, après lui avoir fait une place entre les paquets de chips et les cartons de pizza. Et elle commença à me dire pourquoi après plusieurs années de voisinage sans s’être regardé, elle venait se réfugier chez moi.
« J’ai entendu l’explosion et j’étais terrorisée. Je voulais juste rester chez moi, au lieu de suivre tout le monde. J’ai peur des foules. -Ben on est deux alors. -J’ai entendu du bruit après que les gens soient partis. Je savais qu’il y avait encore quelqu’un. »
Je regardais ma béta-box du coin de l’œil, pensant au son poussé au maximum.
« Moi je croyais que tout le monde état parti, alors j’ai un peu fait cracher les enceintes. -Pas grave, on a l’habitude avec le voisin du dessus et ses gosses. »
Je souriais à sa remarque, et elle souri aussi. Je lui proposais à boire, et elle me demanda si j’avais quelque chose de fort. J’avais toujours cette bouteille de Venom que je n’avais jamais osé ouvrir. Ça lui allait, je lui servis donc un verre, qu’elle avala d’un trait. Je la laissais faire, ça ne pouvait que lui faire du bien vu la situation. Mais je gardais quand même la bouteille assez loin d’elle, pour pas qu’elle finisse torchée. Elle s’était à moitié allongée sur le canapé, et avait posé sa tête en arrière.
« Comment tu t’appelle ? Moi c'est Gabriel. -Alice.
De nouveaux coups sur ma porte me firent sursauter. Puis une voix d’homme efféminée se fit entendre.
« Wouhouh ! Ya quelqu’un ? »
J’allai lui ouvrir, et le fit entrer dans mon appartement avant de refermer et de verrouiller ma porte. L’homme était maigre, de taille normale. Il avait des cheveux noirs coupés courts, et une barbe de la même longueur. On pouvait lire « gays are humans ! » sur son T-shirt, et il avait un piercing en forme de cœur sur le menton. Je me suis permis de penser qu’il était homosexuel. Ça ne me dérangeait pas, du moment qu’il ne me faisait pas d’avances.
« Salut ! Moi c’est Edouard, mais vous pouvez m’appeler Ed. Vous avez vu l’explosion ? -Ouaip. -Comment louper ça… -C’est dingue ! On a bien fait de rester dans ce foutu building, je vous le dit ! »
Nous continuâmes à discuter pendant une ou deux heures, puis nous furent rejoint par deux autres personnes. La première, une femme d’une cinquantaine d’années, portant apparemment une perruque, bien que personne n’ai osé lui demander, et la deuxième, un homme mât de peau, vêtu d’un costume de soirée style « James Bond », accompagné de son chien, un jeune labrador noir. Tous s’étaient réfugiés chez moi, apparemment à cause de tout le bruit que je faisais avec ma console de jeu, pour trouver quelqu’un à qui parler.
Après une heure de discussion, nous n’avions plus grand-chose à nous dire. Personne ne semblait vouloir décider de la suite des événements. Mais ça ne fut pas nécessaire. Les « évènements » arrivèrent d’eux-mêmes.
J’avais laissé ma fenêtre ouverte, cinq personnes dans vingt mètres carrés, ça chauffe plus que mes radiateurs. C’est grâce à cela, ou plutôt à cause de cela, que nous avons entendu les premiers cris dans la rue. Je me suis penché par la fenêtre en même temps que l’homme au chien, alors que les autres attendaient qu’on leur décrive la situation. Quand on s’est retourné, livide comme si on avait vu la mort en face, ils ont compris que cette situation devait être des plus merdique.
L’homme au chien, qui s’appelait Robert, et moi, avons tenté de trouver les mots pour décrire ce qui se passait sans choquer nos compagnons de fortune.
« Euh… On dirait qu’y a des gens qui se battent en bas… C’est pas joli à voir… Je… -On va rester ici et attendre les secours. Personne sait qu’il y a quelqu’un ici. On va barricader la porte, et… »
C’est à ce moment qu’on a entendu d’autres cris, mais cette fois dans l’immeuble. Il y avait d’abord les hurlements d’une femme, surement terrorisée, et à coté les pleurs d’un bébé. Mais ce n’était pas tout. On entendait aussi des hurlements inhumains, comme des cris d’animaux. Puis une détonation d’arme à feu, et encore des cris. Robert n’a pas réfléchi longtemps. Il saisit la batte de criquet collector que j’avais accroché au mur, et se retourna vers nous, le regard décidé.
« Il y a une femme et un bébé qui ont besoin d’aide. Moi j’y vais. Vous faites ce que vous voulez. »
Et il ouvrit la porte pour s’élancer dans les couloirs, suivit par son chien. Mon cerveau s’emballa. Un acte héroïque, ma voisine qui me fixait du regard, la hache d’incendie qui reflétait les rayons du soleil couchant qui passaient par la vitre de mon appartement et la porte grande ouverte de mon appartement.
Mon coude fracassa le verre de sécurité, et j’empoignais la lourde hache à deux mains, avant de me précipiter derrière Robert, qui avait déjà pris une bonne avance. Les autres nous regardèrent partir, et refermèrent la porte derrière nous. Je ne savais pas à quoi m’attendre au tournant de ce couloir, ni ce que je devrai faire, mais je savais que c’était le début d’une horrible aventure. Le début d’un mauvais film… - Lord Scrat a écrit:
- Lord Scrat était retourné sur le terrain avec ses hommes, pour tenter de secourir un maximum de civils encore piégés par les monstrueuses foules d’infectés. Il reçu un message sur son omnitech, lui faisant part d’une transmission venant d’une flotte en Orbite. Il demanda le transfert, et l’hologramme de l'Amiral Mitsuro apparut.
« Ici l'Amiral Mitsuro, des Forces Spatiales du Kazuhiro-no-Teikoku. Ceci est un appel pour Lord Scrat. Je répète, ici l'Amiral Mitsuro, des Forces Spatiales du Kazuhiro-no-Teikoku. Ceci est un appel pour Lord Scrat. Nous entendez-vous ? »
Lord Scrat demanda à un sergent de prendre le commandement de son escouade pendant qu’il transmettait une réponse.
« Nous vous recevons parfaitement. Nos radars ont repéré votre flotte en orbite. Toute aide étant la bienvenue, je vous autorise à vous déployer sur la planète. Privilégiez les secteurs que nous allons vous désigner. »
Il fit signe à un officier de communication d’envoyer un rapport détaillé à l’amiral, et de déterminer un secteur à couvrir en fonction des forces à disposition.
« Les consignes sont simples : neutraliser un maximum d’ennemis, et secourir un maximum de civils. Si vous utilisez des bombardiers, ou des charges explosives larguées, n’hésitez pas à les utiliser sur les foules d’infectés, mais scanner les bâtiments avant de les détruire, ils sont souvent utilisés comme refuges par les civils non infectés. Si vous déployez de l’infanterie, nous pouvons vous fournir le matériel nécessaire pour faire un diagnostic, et jauger votre sensibilité au virus. Apparemment il est très actif, quelle que soit la physionomie des sujets exposés. Bien, je pense vous avoir assez résumé la situation, le poste de commandement va prendre contact avec vous. Concernant le temps qu’il nous reste, il est difficile de se prononcer, mais il est probablement très court. Nous n’allons bientôt plus pouvoir faire face aux vagues d’infectés qui s’agrandissent d’heure en heure. Nous estimons avoir évacué deux tiers des civils sains, et si la situation l’exige, nous devront abandonner les derniers survivants ici, et purger la planète. » - Lord Scrat a écrit:
- Pas d’autre alternative :
En général, dans la plupart des films, quand une situation était qualifiée de totalement désespérée, il y avait toujours un surhomme, ou un commando d’élite de gros bourrins, qui prenaient l’avantage sur les forces adverses alors que tout semblait perdu.
Sur Icare, il n’y avait pas de doute : la situation était désespérée. Et pas l’ombre de super-héros en vue. Juste des ombres, tuant d’autres ombres, des cris, ou plutôt des hurlements, et du sang. Je n’avais jamais vu autant de sang de toute ma carrière de soldat. Il y en avait sur chaque centimètre carré du sol, il s’étalait en gerbes sur les murs, et s’écoulait des plaies comme un torrent putride et malsain. Je n’étais pas blessé pour ma part, quelle chance ! Je le devais à Lord Scrat, il m’avait évité d’être dévoré par un de ces foutus zombie une heure plus tôt, alors que j’étais tétanisé de peur.
Maintenant, il n’y a plus que lui, deux autres soldats, un blessé, et un médecin militaire. Et moi, bien entendu. On s’était retranché dans un petit cinéma, dont l’unique entrée était facile à couvrir. Mais malgré cela, on savait qu’on ne pourrait pas tenir la distance. La fatigue, les munitions, l’esprit, tout nous limitait, et personne ne pouvait s’octroyer une minute de pause, nous n’étions pas assez nombreux.
Quand notre pote a rendu son dernier souffle, et qu’il a fallut lui en loger une entre les deux yeux par prévention, on a compris que c’était foutu. Lord Scrat a appelé le commandement, et a ordonné qu’on pilonne l’entrée du bâtiment ou on se trouvait, et qu’on l’évacue. Les artilleurs ont fait des merveilles, et on a pu sortir sans rencontrer une résistance trop forte. Une navette a été affrétée spécialement pour nous rapatrier au spatio-port d’Icare. A ce moment précis, je savais que je ne retournerai plus sur le champ de bataille.
Quand on est arrivé sur place, les civils qui avaient été secourus finissaient d’embarquer. Une division de blindés encadrait le dernier transporteur, faisant pleuvoir la mort sur les êtres monstrueux qui tentaient d’atteindre les dernières lignes de défense.
Nous fumes alors emmenés pour un bref débriefing, et c’est là que j’ai pu entendre les derniers ordres de Lord Scrat. Son pragmatisme me donne encore des frissons, mais je ne peux qu’approuver sa décision. Il a fait un choix, l’un des plus durs qu’il soit donné de faire. Il l’a fait en connaissant les conséquences futures. Et il l’a fait pour le bien de son peuple, pour l’empire Tangeran.
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Lord Scrat entra dans la salle de debriefing, accompagné de ce qu’il restait de son escouade. Il s’assit en face de ses amiraux, et parla calmement, sans hausser la voix. Son regard exprimait la plus grande détermination.
« Messieurs, la situation est devenue incontrôlable. Nous devons mettre un terme à l’évacuation de cette planète, et la purger par le feu. -Vous demander l’utilisation d’armes de destruction massive sur Icare ? -C’est de la folie ! Vous n’allez… -VOS GUEULES !!! »
Il avait frappé tellement fort sur la table que le métal s’était plié. Il se leva, et fixa un à un ses officiers. Ceux-ci n’osaient plus dire mot.
« Je vous ordonne de faire replier les hommes, et de décoller au plus vite de cet enfer. Ensuite, nous déclencherons la fusion des réacteurs des cent-douze centrales nucléaires d’Icare. La planète doit être nettoyée. Et je ne tolèrerai pas un seul faux pas. »
Il se tourna vers un officier com, et lui demanda de contacter tout les autres empires qui avaient participé à l’opération sur Icare, pour leur dire d’évacuer au plus vite la colonie. Lorsque le reste des troupes et des civils fut embarqué, protégés par les canons lourds d’un Intercepteurs survolant la zone, le dernier transporteur décolla, laissant derrière lui un vaste cratère carbonisé.
Lorsque tout les vaisseaux eurent rejoint l’orbite de la colonie, les ingénieurs coordonnèrent leur effort et firent exploser les réacteurs nucléaires. La puissance délivrée était largement suffisante pour raser la planète en totalité, il n’était même pas nécessaire d’utiliser du matériel militaire. Lorsque les explosions furent confirmées, une lueur rougeâtre éclaira l’intérieur du vaisseau, comme si la planète saignait, comme si elle agonisait. Une très légère vibration secoua la flotte, et ce fut terminé.
Lord Scrat était dans son bureau pendant l’opération. Il ne regarda pas sa planète brûler. Il ne regarda pas mourir les milliers de personnes qu’il n’avait pas pu sauver.
Il ne contempla pas son échec.
- Lord Scrat a écrit:
- Un bip sonore retentissait depuis quelques minutes dans le casque de l'officier radar en poste en orbite de Icare. Depuis que la planète avait été rasée, le secteur avait été déclaré zone morte, et aucun vaisseau n'avait l'autorisation de s'approcher de la colonie qui avait connu les pires atrocités. Le risque que le virus soit encore présent sur la planète, et profite d'une navette en "visite" pour se propager dans d'autres systèmes était trop grand. Mais malgré les systèmes de sécurité, et les normes drastiques mises en place, un croiseur avait réussi a déjouer la vigilance des veilleurs... pour un temps.
"Commandant, on a un signal de catégorie 2 en approche rapide en secteur H-G 28. Apparemment, c'est un croiseur, mais nous n'avons jamais vu ce genre de vaisseau auparavant. On dirait qu'il est doté d'un système de furtivité très développé. Et il est très rapide. S'il n'avait pas perturbé un petit champ de débris, nous ne l'aurions surement pas remarqué."
Le commandant s'approcha et examina la console, sur laquelle se déplaçait lentement un point lumineux.
"-Temps estimé avant contact? -Deux heures monsieur. -Vous pouvez le contacter? -Nous lui avons envoyé une mise en garde automatique. Mais aucune réponse ne nous ai parvenu."
Le commandant saisit un micro, et lança un message en balayant toutes les fréquences.
"Ici le commandant Vorta, vous vous dirigez vers une zone morte, sous contrôle de l'armée Tangeranne. Ce secteur présente de très grand risques d'ordre biologique. Veuillez ralentir, et vous identifier."
La tension était palpable sur la passerelle du Bastelica II, croiseur amiral en orbite défensive de Icare. Après que la planète ai été rasée, on avait déjà compté un dizaine de tentatives d'intrusions de groupes terroristes, qui tentaient de se procurer une souche virale. Cette chose ignoble qui avait réussi à tuer une planète entière représentait pour les trafiquants et les bandits une arme au potentiel énorme, et un moyen de pression jamais égalé. Tout était fait pour que la tragédie ne se reproduise pas.
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